L’exploitation minière nuit tant aux écosystèmes qu’à la santé humaine. D’autant que la réhabilitation des dommages causés par les mines prend plusieurs décennies. Au cours des dernières années, l’exploitation minière s’est considérablement développée au Brésil pour répondre à une demande internationale croissante, en particulier en minerai de fer. L’une des conséquences est l’augmentation des dégradations de l’environnement et des conflits sociaux afférents opposant les communautés locales aux entreprises minières. Depuis plus de trente ans, la communauté de Piquiá de Baixo vivant au nord-est du Brésil subit la pollution des activités minières du géant Vale ainsi que de la production d’acier et de ciment d’aciéries comme Grupo Ferroeste, avec des conséquences désastreuses sur l’environnement et la santé des habitant·e·s. L’un des derniers épisodes tragiques en date est la catastrophe survenue en janvier 2019 à Brumadinho : suite à la rupture du barrage de résidus miniers exploité par Vale, des déchets toxiques non filtrés ont été déversés dans les rivières, détruisant la vie et la biodiversité, anéantissant des villes entières et faisant près de 300 victimes.